Le Cabinet d’avocats Coubris, Courtois et associés représente plus de 1650 victimes du Mediator au procès des Laboratoires Servier se tenant au tribunal correctionnel de Paris.
Nous vous proposons un résumé des 3 premières semaines du procès.
Semaine du 1er au 3 octobre 2019
Après les diverses exceptions de procédure soulevées par les Laboratoires SERVIER, le procès s’est ouvert sur l’audition des trois inspecteurs de l’IGAS, Madame Anne-Carole BENSADON et Messieurs Etienne MARIE et Aquilino MORELLE qui ont expliqué comment ils avaient réalisé leur enquête en un temps très bref de 6 semaines qui leur était imposé, et ont exposé leurs conclusions, déposées en janvier 2011, sévère à l’encontre des Laboratoires SERVIER et des Autorités de Santé Françaises.
Ont ensuite été entendus deux enquêteurs de l’OCLAESP (Office Central de Lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique), chargés de l’enquête préliminaire à la suite de premières plaintes déposées en novembre 2010, qui ont relaté comment ils avaient travaillé et effectué les perquisitions ayant permis de saisir de nombreux documents qui sont aujourd’hui au dossier pénal.
Semaine du 7 au 10 octobre 2019
Le procès reprend avec la genèse de la molécule du Benfluorex et la mise sur le marché du MEDIATOR en 1976 après avoir bénéficié d’une autorisation de mise sur le marché en 1974.
Emmanuel CANET, le représentant de l’ensemble des sociétés SERVIER mises en cause, a été entendu sur la mise sur le marché du MEDIATOR, et maintient que le MEDIATOR n’est pas un anorexigène, et que ce n’était pas l’indication pour laquelle il avait obtenu une autorisation de mise sur le marché, mais en qualité d’adjuvant au traitement anti-diabétique.
Le fondateur de la revue PRESCRIRE, Monsieur Gilles BARDELAY et son actuel directeur, Monsieur Bruno TOUSSAINT, expliquent que leur revue est à destination des médecins qui veulent être informés sur les nouveaux médicaments et est totalement indépendante de l’industrie pharmaceutique.
Monsieur BARDELAY affirme : « SERVIER c’est une méthode, l’art de l’illusion, falsifications, demi vérités, mensonges par omission, mirage biologique mais preuve clinique, presque rien ».
Monsieur Lucien ABENHAIM, le Directeur de l’étude IPPHS (International Primary Pulmonary Hypertension Study), indique que les conclusions de son étude réalisée en 1995, mettent en évidence un lien entre les hypertensions artérielles pulmonaires et l’ISOMERIDE et le PONDERAL, médicaments coupe-faim commercialisés par les Laboratoires SERVIER.
Directeur général de la Santé de 1999 à 2003, il atteste n’avoir jamais été informé du MEDIATOR pendant cette période-là.
Semaine du 14 au 17 octobre 2019
Deux membres du Centre Régional de Pharmacovigilance de BESANCON en charge de l’enquête officielle sur le MEDIATOR , ont exposé leur travail, et Monsieur PIMPINELLA, responsable de la pharmacovigilance de l’Agence Européenne du médicament, a été entendu sur l’ alerte européenne en 1998 sur les risques du MEDIATOR.
Le Docteur Georges CHICHE, cardiologue à Marseille, a précisé de quelle manière il avait déclaré un effet indésirable au MEDIATOR à la pharmacovigilance en 1999 pour un de ses patients atteint de valvulopathie et ayant consommé du MEDIATOR pendant 6 ans, ainsi que les pressions qu’il avait subi à la suite de cette déclaration. Madame Marie-Josèphe JEAN PASTOR du Centre Régional de Pharmacovigilance de MARSEILLE a relaté les suites de cette déclaration, et la volonté des Laboratoires SERVIER de contacter le médecin déclarant et le patient en cause.
Irène FRACHON a été entendue sur les raisons qui l’ont poussées à s’intéresser au MEDIATOR, après avoir été marquée par les victimes de l’ISOMERIDE plusieurs années plus tôt. Elle est revenue sur ses découvertes, l’étude cas-témoins réalisée au CHU de BREST, son combat, et le sentiment d’urgence qui ne l’a pas quitté jusqu’au retrait du médicament.
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Reprise du procès avec l’audition pendant trois jours des experts judiciaires, Messieurs Ricordel, Rieu et Farrington.#mediator #procesmediator pic.twitter.com/SRhjRcsJ9R
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Sortie d’audience. Le témoignage d’Irène Frachon est accablant pour le laboratoire. pic.twitter.com/tSnTpSdK1d
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Iréne Frachon rapporte les propos de C. Riche: « l’ambiance était complètement hystérique à l’AFSSAPS, il ne parle que de toi ».#mediator #procesmediator #drfrachon
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Procès mediator: Pause après 3 heures de présentation par le Dr Frachon. L’audience reprend. Iréne Frachon explique maintenant les raisons de l’aveuglement des cardiologues. #mediator #procesmediator #lanceurdalerte pic.twitter.com/3K3FQxAwsV
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Propos du Dr Frachon:
« j’ai été horrifiée de voir comment ces publications (les siennes), le sens et les mots ont été manipulés, falsifiés, par l’ensemble des responsables de SERVIER » #mediator #procesmediator #irenefrachon #frachon #lanceurdalerte— Cabinet COUBRIS COURTOIS et ASSOCIES (@CoubrisEt) 16 octobre 2019
Aujourd’hui au procès Mediator le témoignage très attendu d’Iréne Frachon à 13h30. #mediator #procesmediator pic.twitter.com/gCm6Sos9Rb
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Gilles Bardelay, fondateur de la Revue Prescrire: « avant 1975, l’autorisation de mise sur le marché des médicaments, c’était du niveau basique basique basique, administratif, administratif, pas d’évaluation, pas de standardisation ».#Mediator #procesmediator
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Déclaration d’Aquilino Morelle à la barre: « M. Marimbert nous avait écrit dans ses réponses l’importance de la sécurité juridique pour l’Agence, mais l’Agence est une Agence de sécurité sanitaire ».#mediator #procesmediator
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Procès Mediator:
Aquilino Morelle, inspecteur de l’IGAS, rapporte les propos des membres de l’Agence de sécurité du médicament: « il s’était développé avec le temps une accoutumance au risque au sein de l’Agence».#mediator #procesmediator— Cabinet COUBRIS COURTOIS et ASSOCIES (@CoubrisEt) 2 octobre 2019
Au procès du Mediator : « La vie du médicament est prioritaire sur la vie des malades » https://t.co/9k2PQMoEeh
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L’avocat de l’ANSM, le bâtonnier Pierre Olivier Sur, indique à l’audience que l’ANSM ne demandera pas la relaxe pour les infractions qui lui sont reprochées.
— Cabinet COUBRIS COURTOIS et ASSOCIES (@CoubrisEt) 30 septembre 2019
Audience Mediator du 30/09
Me TIPHAINE a plaidé pour le cabinet, contre Servier:
“Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude, et par turpitude, j’entends négligence dans les demandes d’accés et de consultation des scellés fermés “— Cabinet COUBRIS COURTOIS et ASSOCIES (@CoubrisEt) 30 septembre 2019
Audience du jour: Me BLAISON a plaidé pour le cabinet Coubris Courtois, opposé à la demande de supplément d’information des Laboratoires Servier.#mediator #procesmediator pic.twitter.com/JxR3NXJwbA
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La QPC ne sera pas transmise au Conseil constitutionnel faute de caractère sérieux. ?? pic.twitter.com/ipCOCBVkeE
— Cabinet COUBRIS COURTOIS et ASSOCIES (@CoubrisEt) 25 septembre 2019
Me Dauphin: « C’est du romantisme procédural que de penser que la QPC sera un fine renvoyée au conseil constitutionnel ».
— Cabinet COUBRIS COURTOIS et ASSOCIES (@CoubrisEt) 25 septembre 2019
L’audience est maintenant suspendue. Le délibéré devrait être rendu dans les prochaines heures.#mediator #proces
— Cabinet COUBRIS COURTOIS et ASSOCIES (@CoubrisEt) 25 septembre 2019
Procès du Mediator: toute l’équipe de notre cabinet est mobilisée.
Sur la question prioritaire de constitutionnalité c’est notre collaboratrice, Me Dauphin, qui s’est exprimée après Me Temime, défenseur du laboratoire. Elle a démontré le manque de sérieux de la demande.— Cabinet COUBRIS COURTOIS et ASSOCIES (@CoubrisEt) 25 septembre 2019
Mediator : une première journée pour organiser ce procès «historique» – Libération https://t.co/Ir6FZJyiGd
— Cabinet COUBRIS COURTOIS et ASSOCIES (@CoubrisEt) 24 septembre 2019
« Le tribunal a tous les éléments en sa possession pour pouvoir prononcer une juste condamnation », estime Me Coubris. #Mediator pic.twitter.com/5hrmRy5W0h
— Violaine Jaussent (@ViolaineJ) 23 septembre 2019
Ouverture du procès du mediator après plus de 10 ans de combat.
Merci Dr Irène Frachon. Sans votre combat le nôtre n’aurait pas été possible.#mediator #procesmediator #servier #IreneFrachon pic.twitter.com/OQcZMbxSTA— Cabinet COUBRIS COURTOIS et ASSOCIES (@CoubrisEt) 24 septembre 2019